Histoire

L'étymologie de Gignac renvoie à un domaine gallo-romain, propriété d'un gaulois, Gennius. Le suffixe acum ajouté à ce patronyme donne son nom au bourg médiéval de Giniacum. Une villa et un castrum sont à l'origine de l'agglomération dont les premières mentions remontent à l'an mil et dont l'emprise urbaine semble s'être fossilisée au XIII° siècle.

« Au centre d'un noeud d'itinéraires multiples, rendus nécessaires par le maillage des nouveaux villages fondés durant les X° et XI° siècles, l'importance économique du site explique la fondation d'une villa avec tour, réunissant les fonctions religieuses et économiques (Eglise Saint-Pierre citée dès 1026). Cette première agglomération se place au carrefour des routes d'Aniane au Nord-Est, de Montpeyroux et du Larzac au Nord-Ouest, de Lodève et de Clermont-l'Hérault au sud-ouest, d'Agde au sud et de Montpellier au sud-est, au point de convergence des deux principales voies de transhumance entre la plaine littorale, le causse du Larzac et le massif de la Séranne. Elle subsiste indépendamment du village fortifié jusqu'aux guerres de Religion.

Une seconde structure se dégage de la simple observation de la topographie : sur un promontoire abrupt dominant le site, se dresse une tour unique, vestige du castrum de Gignac, connue à partir de 1094. Cet ensemble, occupé au XVI° siècle (1573) par une citadelle protestante et laissé à l'abandon depuis, est difficilement interprétable. Le castrum surveille en contrebas le passage de la route reliant Substantion* à Lodève (*ancien évêché aujourd’hui disparu où se retirèrent les évêques de Maguelone). Il forme la limite sud du village qu'il contrôle aussi. Son emprise hypothétique pouvait recouvrir quelques 9000 m², ce qui l'apparenterait à des bourgs castraux tels que la place forte d'Aumelas ou le "Castellas" de Montpeyroux. Une voie sans nul doute contemporaine du castrum, le met en relation avec la villa. Il s'agit de l'actuelle rue Saint-Michel, du nom de l'église paroissiale disparue, située à l'angle des rues Saint Michel et Frédéric Mistral, tout près du château. D'autres rues importantes correspondent aux routes qui se croisent en ce lieu : la Grand Rue suit la route du sel depuis l'Agadès à Aniane, les rues Georges Clémenceau et Frédéric Mistral traversent la bourgade d'ouest en est, selon l'axe de communication Lodève / Montpellier ».





Extrait du livre de Hélène Palouzie-Gouedar
"Gignac, un canton de la moyenne Vallée de l'Hérault"

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